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Maladie de Lapeyronie

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Comment en fait-on le diagnostic ?

L’apparition de cette maladie se fait souvent du jour au lendemain, sans facteur déclenchant traumatique, ni infectieux.
A la palpation de la verge, on retrouve une zone dure et fibreuse, généralement au niveau de la concavité de la courbure de verge. Elle débute souvent par une phase inflammatoire douloureuse en érection voire sans érection, pendant les 6 premiers mois et une phase de consolidation avec parfois une légère amélioration sur la courbure. Il peut y avoir une maladie de Lapeyronie sans courbure si la fibrose anormale se situe au bout des corps caverneux ou sur la membrane qui sépare les deux corps caverneux appelées raphé médian. Elle peut s'accompagner de douleurs en érections et de troubles de l'érection (en lien avec une baisse du flux sanguin du fait de la courbure, du fait des douleurs associées ou d'ordre psychogène).
Il ne faut pas confondre la maladie de Lapeyronie avec une courbure physiologique de la verge qui est souvent harmonieuse sans angulation nette, sans zone de fibrose, et qui ne nécessite aucun traitement sauf dans les cas rares où cela pose problème pour la pénétration lors des premiers rapports sexuels. Le plus souvent, on propose dans ces cas-là un traitement chirurgical.
Chez certains patients, il existe une érection avec une verge qui se tend de façon quasiment parallèle au ventre, ce qui compliquer fortement la pénétration. Ce phénomène est dû à un ligament suspenseur de la verge trop court qui peut être libéré, dans les cas où tout rapports sexuels semble impossible. Là encore, ce problème n’a rien à voir avec une maladie de Lapeyronie.
Quoiqu’il en soit, toute courbure de verge ou angulation rendant compliqué la pénétration, une consultation auprès d'un urologue s'avère nécessaire afin de voir toutes les options possibles régler la situation.

Quelle est l’évolution d’une maladie de Lapeyronie ?

L'évolution des crises se fait par poussées, avec, dans plus de la moitié des cas, une poussée unique, et parfois d'autres poussées avec une fibrose qui va se manifester au même endroit ou à un endroit différent, pouvant alors donner lieu à des courbures complexes.

Comment traite-t-on une maladie de Lapeyronie ?

Les traitements de la maladie de Lapeyronie sont à visée symptomatique, c'est à dire qu'ils vont agire sur la courbure et sur les douleurs. Il n’existe pas de traitement curatif, étant donné qu’on ne connait pas l’origine de la maladie.
Il existe trois types de traitements
- les traitements médicamenteux (vitamine E, tamoxifène, agoniste du calcium (vérapamil)) avec des résultats quasi nuls sur la diminution de la courbure, et peut être une diminution du nombre de poussées dans le temps. La plupart des urologues en prescrivent mais sans conviction… D’ailleurs, ces traitements ne sont actuellement plus recommandés dans la prise en charge de cette maladie.
- les traitements physiques qui sont des traitements qui vont se faire directement sur la plaque de fibrose par différents moyens
- les traitements chirurgicauxque sont le redressement de verge et la technique par incision/plaque.

Quels sont les différents physiques d’une maladie de Lapeyronie ?

- les injections de corticoïdes : Injection de corticoïdes directement dans la plaque.
- Les injections d'agoniste du calcium (vérapamil qui est un antihypertenseur à la base) directement dans la plaque.
- L’utilisation d’ondes de choc (Dolorclast°) : ondes mécaniques extrêmement efficaces sur les douleurs en lien avec la plaque de fibrose en érection ou même au repos, réalisable en simple consultation, avec quasiment 100% de succès en trois séances à une semaine d’intervalle. Le DOLORCLAST° seul est en revanche très peu efficace sur l’amélioration de la courbure, mais des résultats peuvent être obtenus en le combinant avec l’utilisation d’un vacuum ou d’un extenseur de verge.
- La lithotritie extracorporelle : machine utilisée habituellement pour fragmenter des calculs, qui s’utilise ici après marquage de la plaque de fibrose par du produit de contraste, en hospitalisation ambulatoire. Technique un peu laborieuse pour bien viser la plaque.
- L'utilisation d'un vacuum : le vacuum permet à l’aide de créer une érection en créant du vide dans une enceinte posée sur la verge. Le vide de l’enceinte attire le sang dans les corps caverneux et le corps spongieux pour obtenir une érection complète pendant si possible 10 à 30 minutes afin de tendre la plaque au maximum. Très utile en combinaison des ondes de choc par Dolorclast° pour faire diminuer la fibrose.
- L’extenseur de verge : Il s’agit d’un appareillage mécanique qui s’adapte sur la verge, et qui permet, à l’origine, d’allonger la taille de la verge, en revêtant au moins 6h par jour l’appareil sur la verge sous ses vêtements, et en ajustant l’étirement de la verge petit à petit.
- Le XIAPEX° : collagénase (= enzyme qui détruit le collagène) qui, malheureusement, n'est plus commercialisée par le laboratoire suédois qui le produisait. Les résultats permettaient une amélioration de la courbure après trois injections à un mois d'intervalle, avec une baisse de l’angulation de 15° en moyenne, avec toutefois un risque de rupture des corps caverneux imposant une réparation chirurgicale en urgence dans 1% des cas et un coût d'une injection à 800 euros par injection, non remboursé ...
- Les traitements injectables à base de PRP (Plasma Riche en Plaquettes) associé à de l'acide hyaluronique (Cellular matrix) qui pourraient permettre une diminution des zones de fibrose en induisant une réparation tissulaire. Ce procédé est bien connu et régulièrement utilisé par les médecins et les chirurgiens esthétiques dans d’autres zones du corps. On utilise le PRP également dans les articulations par des infiltrations pour la réparation du cartilage.
Ces deux produits sont aujourd'hui interdits d'utilisation en injection dans la verge en France mais font l’objet d’études actuellement, pour une évaluation rigoureuse du bénéfice et de son innocuité.
Chaque équipe d’urologues a ses propres protocoles et ses propres convictions sur le sujet et la prise en charge de la maladie de Lapeyronie. L’idée directrice reste que pour traiter une zone de fibrose, il faut « martyriser » la fibrose, casser les ponts collagènes, et étirer cette cicatrice fragilisée. La notion d’induction tissulaire associée semble faire son chemin en complément des traitements existants.

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