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Hypogonadisme

L’hypogonadisme (communément appelé andropause) est défini par une baisse de sécrétion de testostérone par les testicules à l’origine de troubles de la sexualité et de la libido.

A quoi sert la testostérone ?

La testostérone est l’hormone du tonus et de la virilité, mais elle agit aussi sur de nombreux organes comme la peau, l’os (augmentation du risque d’ostéoporose en cas d’hypogonadisme), les artères (augmentation du risque d’AVC et d’infarctus du myocarde) et bien évidemment la psyché.

Comment fait-on le diagnostic d’hypogonadisme ?

Les premiers symptômes qui doivent faire évoquer le diagnostic sont souvent une dysérection (= dysfonction érectile) associée à une baisse d’envies d’avoir des rapports sexuels. Dans l’hypogonadisme, on retrouve souvent une baisse de tonus général, avec de la fatigue, une baisse de concentration et de motivation. Ces symptômes s’inscrivent dans un état insidieux et progressif de mal-être général.
L’hypogonadisme peut débuter très tôt selon les antécédents d’un patient au niveau gonadique (chirurgie dans l’enfance des testicules, infections de type MST, varicocèle), ou plus tard dans le cas de maladies chroniques (diabète, syndrome d’apnée du sommeil, cancer avec chimiothérapie, dépression). Parfois, on ne décèle aucune raison qui explique la baisse de sécrétion de testostérone, car contrairement à la femme qui voit sa sécrétion d’œstrogènes chutée nettement au moment de la ménopause, l’homme présente théoriquement une sécrétion de testostérone non cyclique qui peut se maintenir tout au long de la vie.
Le diagnostic se fait parfois cliniquement avec des signes d’hypogonadisme, tel qu’une baisse de volume d’un ou des deux testicules, une baisse de pilosité, une gynécomastie (= augmentation plus ou moins douloureuse de la glande mammaire, une augmentation de la graisse, parfois dans des zones habituellement vues chez les femmes (fesses, cuisses).
Le dosage sanguin (le matin et à jeun) de la testostéronémie totale et biodisponible permet de faire le diagnostic d’hypogonadisme, avec des taux qui sont soit sous le seuil normal soit dans la tranche basse de la norme.
Le syndrome d’apnée du sommeil et le diabète favorisent un hypogonadisme et doivent être recherchés et bien sûr traités le cas échéant.

Comment traite-t-on un hypogonadisme ?

Le traitement de l’hypogonadisme repose sur le traitement hormonal substitutif par apport de testostérone. Aujourd’hui, le seul médicament remboursée et disponible en France est l’ANDROTARDYL 250mg en injection intra musculaire à faire toutes les 2ou 3 semaines. Le traitement oral par PANTESTONE peut parfois être efficace mais est difficilement accessible actuellement en France. Les patchs de testostérone ou crèmes transdermiques, non remboursées par la CPAM, ne sont plus commercialisées en France depuis presque 10 ans, bien qu’efficace. Les contre-indications de ce traitement sont surtout le cancer de prostate (qui est un cancer hormono-sensible) ou l’élévation anormale du taux de PSA qui doit faire interrompre le traitement hormonal substitutif.
En cas de dysérection, il faut associer un traitement par IPDE5 (Sildénafil (ex-VIAGRA) ou Tadalafil (ex CIALIS)) pour relancer les érections et limiter les échecs. Une consultation auprès d’un sexologue peut s’avérer fort utile en particulier si les troubles sont installés de longue date.
Le traitement de l’hypogonadisme est extrêmement efficace sur la reprise d’une vie sexuelle mais également sur le bien-être général.
En cas de suspicion d’hypogonadisme, il faut consulter un endocrinologue ou un urologue.

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