Maladie de Verneuil
La maladie de Verneuil, appelée encore hidrosadénite suppurée, est une maladie inflammatoire de la peau fréquente (1% de la population) qui touche les patients jeunes en moyenne entre 20 et 30 ans, trois femmes pour un homme. Il s'agit d'une maladie dermatologique inflammatoire qui se manifeste par des nodules sous cutanés au niveau des aisselles, de la face interne des cuisses, des plis de l'aine, sous les seins, de l'anus et/ou du sillon inter fessier.
Comment attrape-t-on la maladie de Verneuil ?
C'est une maladie qui se développe indépendamment de l'hygiène du patient et ne présente pas de contagiosité. Les 2 facteurs de risque principaux sont le tabagisme et l'obésité.
Comment fait-on le diagnostic de maladie de Verneuil ?
Les symptômes ressentis sont des douleurs, parfois très intenses, du fait d'abcédation de follicules pileux, avec une évolution par poussées. L’aspect clinique est marqué par des nodosités, de quelques mm à plusieurs centimètres, inflammatoires ou non, sur certaines zones privilégiées du corps (aisselles, face interne des cuisses, plis de l’aine, anus, et sillon inter fessier). On parle de kystes pilonidaux lorsque ceux-ci sont situés au niveau du sillon inter fessier.
Il s'agit d'une maladie qui a un fort impact sur la vie personnelle et sociale des personnes touchées et pour laquelle le ressenti des patients, même dans des formes estimées peu graves par le médecin, est très péjoratif et très handicapant physiquement et psychologiquement.
Comment traite-t-on une maladie de Verneuil ?
Les traitements consistent à une antibiothérapie au long cours souvent en association.
Il existe pour certaines formes des traitements par biothérapie, avec utilisation d'organismes vivants
En cas d'échec ou de récidives fréquentes, on peut être amené à pratiquer une chirurgie pour retirer tous les nodules inflammatoires, avec souvent des pansements très longs, avec utilisation de pansements en aspiration (traitement des plaies par pression négative ou V. A .C) et parfois nécessité de réaliser d'emblée ou dans un second temps de lambeaux de recouvrement. Cette chirurgie se fera au mieux par un chirurgien viscéral, un urologue ou un gynécologue avec l'aide chirurgien plasticien en cas chirurgie nécessitant l’utilisation de lambeaux.