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Cancer de la vulve

La vulve correspond à toute la partie externe du sexe féminin qui se prolonge par le vagin en profondeur. Elle comporte les grandes lèvres, les petites lèvres, le clitoris, l’orifice urétral, les glandes de Bartholin, et le vestibule qui sépare l’orifice vulvaire de l’orifice vaginal.
Une lésion persistante de cette zone peut faire évoquer un cancer de la vulve.

Quels sont les signes cliniques et facteurs de risque d’un cancer de la vulve ?

Le cancer de la vulve reste une maladie rare (1 cas pour 100000 en France) parmi les cancers gynécologiques, avec une moyenne d’âge de 74 ans.
Les facteurs de risque connus sont les infections à HPV (papillomavirus), un lichen vulvaire, un antécédent de néoplasie intra épithéliale vulvaire (lésion cutanée précancéreuse), de cancer gynécologique (utérus, vagin, anus) ou de mélanome, une immunodépression voire la consommation de tabac.
Les symptômes cliniques qui doivent alerter sont toute modification de l’aspect de la vulve, qu’il s’agisse d’une lésion cutanée (lichen, lésion pigmentée, lésion bourgeonnante) ou sous cutanée (masse), les démangeaisons vulvaires qui durent, voire les douleurs vulvaires qui résistent aux antalgiques.
A un stade plus avancé, on peut retrouver des saignements des démangeaisons permanentes, des ganglions inguinaux, des douleurs à la miction et lors des rapports sexuels ou une masse vulvaire bien visible.

Comment fait-on le diagnostic d’un cancer de la vulve ?

En cas de suspicion diagnostique d’un cancer de la vulve, il est impératif de faire une biopsie de la lésion suspecte, qui peut se faire sous anesthésie locale, en consultation avec examen au speculum et ou lors d’une colposcopie (= examen de la cavité vaginale à l’aide d’une fibre optique).
L’analyse histologique des biopsies permet de définir le type de tumeur, à savoir dans 90% des cas un carcinome épidermoïde, mais aussi un adénocarcinome en cas d’atteinte d’une glande de Bartholin, ou encore un mélanome vulvaire ou une maladie de Paget vulvaire.
Quelle que soit le type de lésion retrouvée, il faudra compléter par des examens (IRM pelvienne, scanner thoraco-abdomino-pelvien ou mieux TEP-Scanner par exemple), permettant de vérifier l’étendue de la maladie et l’éventuelle existence de métastases

Comment traite-t-on un cancer de la vulve ?

Le traitement du cancer de la vulve n’est pas uniciste et dépend de beaucoup d’éléments, que sont, l’âge et l’état général de la patiente, du type de cancer et de son étendue.
Il s’agit d’une maladie potentiellement grave, avec non seulement un risque sur le pronostic vital d’autant plus que le diagnostic a été fait tardivement mais également du fait des traitements lourds avec des conséquences non négligeables sur la vie sexuelle, urinaire et sur l’image corporelle de la personne nettement modifiée psychologiquement difficile à accepter.
La chirurgie, lorsqu’elle est possible, est le plus souvent la référence parmi les traitements, avec des vulvectomies partielles ou totales, qui peuvent nécessiter la réalisation de lambeaux de recouvrement pédiculés, et parfois associé à une ablation du vagin ou de l’utérus selon l’étendue locale du cancer. La recherche d’un ganglion sentinelle voire la réalisation de curages inguinaux, qui consistent à retirer, les ganglions potentiellement atteints sont fréquemment associés à la chirurgie d’exérèse. Dans les cas plus graves, des traitements par radiothérapie ou chimiothérapie peuvent être proposés. Chaque cas étant différent, toute décision sera prise de façon collégiale en réunion de comité pluridisciplinaire de cancérologie dans laquelle participe le (ou la) chirurgien gynécologue qui prendra en charge la patiente.

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