
Endométriose
La dyspareunie profonde constitue un des symptômes permettant le diagnostic de l’endométriose. Elle concerne 50 à 70% des femmes atteintes d’endométriose. Elle peut aller d’une simple gêne à l’impossibilité totale d’avoir des rapports sexuels.
Qu’est-ce que c’est ?
L’endométriose est une maladie gynécologique chronique de la femme en âge de procréer qui se caractérise par le développement d’une muqueuse utérine (l’endomètre) en dehors de l’utérus, colonisant d’autres organes avoisinants.
Il s’agit d’une maladie complexe aux symptômes variés selon les femmes touchées, elle se traduit le plus souvent par des douleurs durant les règles, les rapports sexuels, douleurs pelviennes, et est une source fréquente d’infertilité. Ses causes sont également mal connues, associant plusieurs facteurs qu’ils soient liés aux menstruations, facteurs hormonaux génétiques ou environnementaux.
En France, environs 2,5 millions de femmes sont concernées par l’endométriose.
La dyspareunie profonde peut être causée par les lésions d’endométriose :
• présentes autour du vagin et de l’utérus (ligaments utéro-sacrés, rectum, vessie, ovaires)
• ou en cas d’adénomyose.
Les troubles digestifs (diarrhée et/ou constipation) majorent souvent les douleurs du fond vaginal.
C’est pour cela qu’une prise en charge pluridisciplinaire de nutrition et de kinésithérapie associés à la sexothérapie auront des effets salvateurs sur la qualité de vie.
Quel est le traitement ?
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La mise en route d'un traitement n’est recommandée que lorsque l'endométriose affecte la vie quotidienne ou le fonctionnement d’un organe.
Afin de réduire les lésions d’endométriose qui sont hormono-dépendantes et qui évoluent selon le cycle menstruel, le médecin prescrit des médicaments qui provoquent l'arrêt des règles (aménorrhée). Grâce à la suppression des règles et donc la disparition des saignements au niveau des lésions d’endométriose, les douleurs s’atténuent ou disparaissent et les lésions régressent.
Cependant, certaines lésions comme les adhérences, les endométriomes (situés au niveau de l’ovaire), les lésions fibreuses cicatricielles sont insensibles aux hormones et ne régressent pas grâce à ce traitement.
Le traitement repose sur :
• traitement médicamenteux visant à :
- réduire les douleurs : traitement antalgique (Anti-inflammatoires non stéroïdiens AINS en priorité)
- provoquer l’arrêt des règles (aménorhée) : traitement hormonal
• Traitement chirurgical visant à détruire les lésions