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Lichen vulvo-vaginal

Le lichen scléro-atrophique vulvaire (LSAV) chez la femme est une pathologie de la peau fréquente (1%), qui touchent les femmes à tout âge avec une prédominance pour les femmes après la ménopause. Cette anomalie de peau se caractérise par une altération de l’élasticité de la peau, qui devient moins souple, et plus cicatriciel avec des risques de fissures à répétition qui entretiennent la chronicité et l’intensité de la lésion. Cette dermatose entraîne des conséquences sur la vie sexuelle non négligeables. A terme, un LSAV est à l’origine de lésions irréversibles et peut même être un facteur de risque de cancer de la vulve.
A l’origine d’un LSAV, on peut retrouver une irritation chronique , des infections vulvo-vaginales (mycose, vaginite) répétées, une sécheresse vaginale, un traumatisme de la peau (post coïtal ou post accouchement) ou un problème d’hygiène intime.

Comment fait-on le diagnostic de LSAV ?

Cliniquement, un lichen vulvaire se manifeste par une lésion cutanée blanchâtre, nacrée, sèche, avec des zones leucoplasiques (enduit blanchâtre) ou érytroplasiques (piqueté rougeâtre) le plus souvent situés sur la fourchette vulvaire en arrière de la vulve mais dont la localisation peut varier (clitoris, petites lèvres, grandes lèvres, voire dans la bouche). Au fil du temps, le LSAV va générer une rétraction des tissus qui vont devenir plus fibreux, remaniés, allant jusqu’à la réduction des éléments de la vulve, la fusion des petites lèvres et des grandes lèvres et la réduction de la taille de l’orifice vulvaire, pouvant aller jusqu’à son oblitération complète.
Des mycoses à répétition malgré un traitement bien conduit doit y faire penser. Au départ, il existe souvent des démangeaisons ou des sensations de cuisson vulvaire qui font suspecter à tort une mycose, bien qu’un lichen puisse présenter une surinfection mycotique.
Si la clinique est douteuse ou en cas de zones leucoplasiques ou érythroplasiques, le diagnostic se fera par une biopsie de la zone anormale et afin de ne pas passer à côté d’une dégénérescence carcinologique (risque de néoplasie intraépithéliale vulvaire et cancer de la vulve)

Comment traite-t-on un LSAV ?

La prévention est essentielle. Elle consiste à traiter dès les 1ers symptômes, la moindre irritation ou lésion vulvaire par des crèmes, lotions et savons adaptés (à pH neutre, hypoallergénique). Il est souvent conseillé d’interrompre les rapports sexuels le temps de la cicatrisation.
En cas de lichen avéré, les traitements dermocorticoïdes locaux sont indiqués, à dose complète pendant 15 jours, puis si les symptômes sont bien améliorés, de baisser les doses selon les patientes et la réponse obtenue sur les démangeaisons et les douleurs.
En cas de lésion irréversible, le traitement dermocorticoïde ne sera plus efficace. Le traitement chirurgical reste une solution possible lorsque le lichen est localisé par exemple sur la fourchette vulvaire, avec toutefois un risque de récidive et de cicatrice douloureuse en post opératoire.
Il existe d’autres solutions qui méritent d’être mieux évaluées, comme le traitement par laser, par injection d’acide hyaluronique (DESIRIAL°) ou encore par injection de plasma riche en plaquettes (PRP) que propose certains centres.

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