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Adhérences prépuciales

Les adhérences préputiales correspondent à un accolement de la peau du prépuce sur le gland en particulier au niveau du sillon balanopréputial. Elles sont physiologiques

Quelles sont les risques ?

Le principal risque de ces adhérences est le risque de balanite (inflammation ou infection de la peau du gland) à répétition, qui se traite en phase aigu par des bains d’antiseptiques dilués (1/5e de DAKIN et 4/5e d’eau pendant 10 minutes, attention aux vêtements avec le Dakin !) et en prévention par un décalottage plus précoce par l’enfant lui-même ou par le médecin sous anesthésie locale.

Comment les libérer ?

Sous la douche de préférence, en tirant sur les deux peaux (un doigt sur la peau du gland et un doigt sur la peau du prépuce) dans le sens opposé suffisamment fort pour que l’adhérence cède. Cette manœuvre est douloureuse et peut se faire par étape ou en une seule fois. Les crèmes dermocorticoïdes sont souvent utilisées avec plus ou moins de succès pour faciliter les manœuvres. Lors du décalottage il est très fréquent de retrouver des amas blanchâtres de peaux mortes appelés smegma, qu’il faudra évidemment retirer une fois décalotter.
En cas de balanite à répétitions, il faudra traiter la balanite avec des bains de Dakin dans un premier temps, puis faire un décalottage sous anesthésie locale, de préférence par le chirurgien pédiatre, le pédiatre, ou l’urologue en simple consultation.
Ce décalottage sous anesthésie locale se fait à l'aide de la crème Emla°, lidocaïne en crème, qu'il faut mettre pendant une demi-heure sur la peau du prépuce (à l'aide d'un préservatif fixé à la peau par un adhésif doux).
L'anesthésie permettra de décalotter l'enfant sans douleur, en tout cas au début, jusqu’à que ce que le décollement soit amorcé manuellement. A ce stade, on découvre la peau du gland ultrasensible la plupart du temps, et à la fin du décalottage peuvent survenir des douleurs, qui passeront rapidement avec un gel anesthésique de xylocaïne oral 1%.
Une fois décalotté, il est évidemment essentiel que l'enfant se décalotte tous les jours, pour éviter la récidive.

Quand et qui doit les libérer ?

La libération des adhérences ne semble pas nécessaire tant que l'enfant n'a pas atteint une certaine autonomie dans son hygiène corporelle car décalotter trop tôt un enfant expose à la récidive, si l'enfant ne se décalotte pas régulièrement après, ce qui peut être le cas, surtout si le décalottage s'est avéré douloureux voire traumatique.
L’enfant devra donc être éduqué et informé de la nécessité de se décalotter tous les jours au bain ou sous la douche de préférence, car cette libération est douloureuse pour un enfant. C’est pour cela, qu’il est préférable que ce soit l’enfant lui-même et aucune autre tierce personne, qui effectue les manœuvres de décalottage. Il saura gérer quand insister, et quand s’arrêter. Certains enfants sont plus dégourdis que d’autres, et c’est en général vers l’âge de 6 ans que l’enfant aura pleine conscience de l’intérêt de libérer ses adhérences et sera plus volontaire sans que cela ne devienne une obsession non plus. En pratique, il faut vérifier que ces adhérences soient libérées avant la puberté.
Un décalottage plus précoce s'avère nécessaire en cas de balanite (inflammation du gland) à répétition et ce fera idéalement sous anesthésie locale au cabinet d’un chirurgien pédiatre ou d’un urologue.
Les adhérences préputiales de l'adulte sont plus rares mais existent en cas de balanite à répétition et d'absence décalottage régulier. Il est alors très difficile de libérer les adhérences, car les peaux semblent quasiment fusionnées. Il faudra alors libérer ces adhérences sous anesthésie générale si celles-ci restent gênantes.

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